1 décembre 2012

Citroën Xantia 97'

Comme l'a déjà dit mon ami Nismeo, pour effectuer un article essai, nul besoin d'aller chercher très loin. Les premiers articles seront consacrés aux essais de nos véhicules personnels. Ma première voiture est une Citroën Xantia 1.6i série limitée Audace de 1997. C'est une voiture que j'ai acheté pour mes 20 ans au prix de...500€ ! Elle devait partir en destruction (merci la prime à la casse...) mais son propriétaire, également ami, a préféré me la vendre pour la modique somme de 500€ et ne pas récupérer les 1000€ de la prime pour l'achat de sa Citroën C4. Je le remercie grandement une nouvelle fois car c'est grâce à lui que j'ai pu accéder à l'un de mes rêves : posséder une voiture. Et pas n'importe quelle voiture : une Citroën à suspension hydropneumatique. 

Esthétique


La Xantia a été dessinée par Bertone et au niveau de la qualité perçue, on monte d'un cran par rapport à celle qu'elle remplace : la BX. Comme toutes les Citroën depuis la DS, la Xantia possède un profil caractéristique avec un porte-à-faux avant plus long que le porte-à-faux arrière qui permet de dynamiser la ligne et qui donne l'impression que la voiture va vers l'avant. Sur la Xantia, les portes arrières sont plus longues que les portes avants (fait assez rare qui est à souligner) ce qui permet une très bonne accessibilité aux places arrières mais qui peut gêner l'ouverture dans des places étroites de parking. On peut dire que sa ligne reste assez classique mais elle vieillit plutôt bien dans le temps (contrairement à celle d'une BX ou d'une C5 phase 1).

Un profil caractéristique des grandes Citroën (DS, CX, XM et C6)

A l'avant, on retrouve le style horizontal des phares de sa grande sœur la XM sortie en 1989, soit 4 ans auparavant la Xantia. A l'époque, cela donnait une certaine agressivité mais de nos jours, ce style est assez dépassé. La Xantia a subi plusieurs restylages durant sa carrière et la version présentée dans cet article est une Xantia I phase 2. En effet, sur la première Xantia, les chevrons Citroën étaient déportés sur le capot avant et la calandre avait une forme différente. Fin 1997, un ultime restylage intervient de façon visible sur les faces avant et arrière ainsi que sur la planche de bord.
Les 3 faces avant de la Xantia
A l'arrière, on retrouve des feux horizontaux et un 3ème feu arrière stop intégré à la malle (à partir de 1996). La Xantia adopte un hayon en fibre de verre permettant de diminuer le poids du véhicule et donnant sur un vaste coffre très pratique. Néanmoins, les procédés de l'époque pour l'application de la peinture sur ce type de matériau n'étaient pas ceux d'aujourd'hui et on peut voir de nombreuses Xantia qui perde leur teinte d'origine sur cette partie. Ma Xantia est dotée de la teinte métallisée "Vert Véga", une couleur très classique dans le paysage automobile. Cependant, cette couleur est bien adaptée au stylé général du véhicule. 
Comme je l'ai expliqué un peu plus haut, la version présentée dans cette article est une série limitée "Audace" à 29 000 exemplaires. Si vous souhaitez plus d'informations, vous pouvez vous rendre sur ce site : Série Limitée Xantia Audace

  
Moteur & Châssis

Niveau motorisation, ma Xantia est dotée du 1.6i essence répandu sur de nombreux modèles PSA jusqu'à très récemment. C'est la version 8 soupapes développant 90 chevaux qui est présente jusqu'en 1997 sous son capot. On ne peut pas dire que ce soit un foudre de guerre car il faut bien le dire, la Xantia est lourde : 1170 kg. La consommation moyenne est de 7,7L/100km tant qu'on n'a pas le pied lourd. 

Avec le 1.6 sous le capot, il reste de la place
A son volant, on ne ressent pas la sensation de lourdeur grâce à l'agilité de la voiture et une direction assistée agréable et précise. La suspension hydropneumatique y est pour beaucoup. En effet, la voiture vire quasiment à plat et garde un confort exceptionnel sur route dégradée. Certaine version de la Xantia était équipée d'une suspension hydractive (hydraulique piloté par l'électronique) et d'autre même de la suspension avec système de contrôle actif du roulis nommé Activa (ne pas confondre avec les yaourts). 

Le système Activa en action
Concernant son châssis, la Xantia possède un essieu arrière auto-directionnel qui pivote avec la force centrifuge, tout cela assuré par des sphères hydrauliques. Ma Xantia est dotée d'une sphère supplémentaire anti-affaissement (Système Citroën de Maintien d'Assiette Constante) qui permet lors de la coupure du contact de garder la voiture en position normale. En effet, les premières Xantia s'affaissent complétement après la coupure du moteur et il faut attendre qu'elles remontent en position normale avant de démarrer.

L'essieu AR auto-directionnel
La tenue de route est très efficace sur la Xantia et je ne me suis jamais retrouvé en situation inconfortable et il faut vraiment forcer pour faire décrocher l'arrière de la voiture. La Xantia peut tout de même avoir une légère tendance au sous-virage lorsqu'on arrive rapidement dans certains ronds-points. Une dernière caractéristique que j'ai découverte, le frein à main agit sur les roues avant, spécificité unique qui permet d'être soulignée (je ne vois pas vraiment à quoi cela sert et c'est surement pour résoudre un problème lors de la conception). Le freinage est caractéristique des Citroën à suspension hydropneumatique et l'attaque de la pédale est directe et on s'étonne à effectuer des freinages appuyés les premières fois que l'on enclenche les 4 freins à disques. Juste une question d'habitude mais qui peut surprendre comme ma Xantia est dépourvu de système ABS. Pour en finir avec cette rubrique, je parlerai rapidement de la suspension hydropneumatique (que vous connaissez surement déjà). Il faut bien l'avouer, même mon ami Nismeo a été surpris de son efficacité et on peut dire que ce devait être le meilleur compromis confort/tenue de route à l'époque. Aujourd'hui, les suspensions pilotées font surement mieux mais pour beaucoup plus cher. En effet, la Xantia était dotée en série de cette suspension extraordinaire et il est bien dommage que Citroën soit en train de faire mourir à petit feu le système de Paul Magés, l'inventeur de cette suspension inaugurée sur la DS de 1955. 

La Xantia Activa avec son aileron, sa peinture intégrale et ses jantes spécifiques
Vie à bord & Entretien

A l'intérieur, la Xantia est bien finie et l'ensemble vieillit plutôt bien dans le temps (ça change de la BX...). La planche de bord est généreusement rembourrée et les plastiques ne se rayent pas facilement. Avec ses 190 000 km, des bruits parasites commencent bien-sûr à apparaitre mais je suis vraiment satisfait de l'ensemble. Sur la planche de bord, on trouve une barre de maintien côté passager qui disparaîtra avec le restylage de 1998. Personnellement, je ne vois pas trop son utilité et on ne regrettera pas sa disparition. La position de conduite est basse mais confortable. Sur ma version Audace, on peut avancer/reculer le siège, régler son inclinaison mais pas de réglage en hauteur (en option) et le volant est réglable en hauteur. On trouve une position confortable assez rapidement et les longs trajets peuvent être abordés avec sérénité grâce aux sièges ayant un bon compromis entre moelleux et fermeté. Le design de la sellerie mi-velours mi-tissu est un peu daté de nos jours mais elle garde un côté vintage qui rappelle les années 90. L'équipement est complet pour l'époque avec direction assistée, vitres avant électriques et condamnation centralisée à distance. Le minimum vous allez me dire aujourd'hui mais pour l'époque, c'était assez rare, surtout quand on comparait aux allemandes. Le détail pratique : le cache pivotant permettant de cacher votre autoradio du regard extérieur.


La Xantia est une voiture française et il est donc très facile de l'entretenir sur notre territoire. Le moteur 1.6 TU5 du groupe PSA est très fiable et c'est un 7CV fiscaux. On trouve très facilement les pièces et les coûts des entretiens sont raisonnables pour une berline de ce type. Il faudra tout de même surveiller le circuit hydraulique qui a tendance à fuir sur certains modèles ainsi que l'état des sphères qui durcissent la suspension au fil du temps. On peut voir de nombreux conducteurs de Xantia qui négligent l'entretien de leurs sphères ce qui entraine une suspension qui sautille à la moindre bosse et un confort dégradé. 

Le mot de la fin 

La Xantia est comme beaucoup de Citroën, une excellente voiture dotée de nombreuses qualités mais mal-aimée du public. L'avantage est qu'on peut la trouver sur le marché de l'occasion à des prix très attractifs. Le "Saint Graal" recherché par de nombreux passionnés de Xantia est le modèle Activa dotée du V6 de 194 ch. Une voiture qui sera très probablement collector dans une dizaine d'années et j'espère qu'on ne la connaîtra pas uniquement comme la voiture du "beauf" Jean-Claude Convenant dans la série Caméra Café. 


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